Comprendre les multiples fonctionnements de la nature peut paraitre impossible.

Ce qui me semble essentiel, c'est avoir conscience de cette merveilleuse organisation

et lui rendre hommage en me laissant guider pour travailler avec elle. (voir Permaculture)

Se réconcilier avec la nature, c'est explorer la joie de notre propre nature profonde.

Voici quelques sujets scientifiques qui m'interpellent particulièrement.


Sol et rhizosphère

Jardiner, c'est d'abord prendre soin des racines

Pourquoi ?

- Parce que ce sont les plantes qui initie la vie autour de leurs racines. Au moins 20 % de la sève est envoyée dans le sol. Cette sève contient des substances qui attirent des micro-organismes, des bactéties, des champignons... qui seront mangés par des prédateurs, eux-mêmes mangés à leur tour... Cette chaîne alimentaire permet la production de déchets et donc, d'éléments minéraux assimilables par les végétaux. Chaque plante attire les micro-organismes dont elle a besoin.

- Parce que ce sont les racines qui dégradent la roche-mère (racines profondes des arbres), fournissant ainsi des éléments minéraux et des oligo-éléments assimilables.

Pour aller plus loin :

La ressource en sol, support de biodiversité et de l'activité humaine.

jardinonssolvivant.fr

surviejoyeuse.fr

lagricultureetautreschosesdelavie

Aller plus loin : le-temps-d-un-bivouac-du-samedi-13-novembre-2021

La forêt vierge d'Amazonie n'existe pas de  Stéphen Rostain (Editions Le Pommier)


Les plantes bio-indicatrices

Chaque plante qui poussent est LA meilleure plante pour cet endroit. A mon sens, on peut difficilement faire aussi bien...

Je recherche donc le compromis entre nos attentes esthétiques, olfactives... ou utilitaires (plantes comestibles) et les propositions de la nature : un terrain qui se couvre de saules et de consoude m'orientera vers des plantes qui ont besoin d'eau et d'autres à racines pivots pour décompacter le sol.

Pour aller plus loin :

Les plantes bio-indicatrices de Gérard Ducerf



L'eau

Ruisseaux naturels, mares, bassins, baignades naturelles..

Pour accueillir le plus de vie possible, il est nécessaire de créer un éco-système : à chaque profondeur d'eau correspondent des plantes et des animaux différents, les berges abritent également une vie très riche. L'introduction de poissons n'est pas envisageable partout.

L'eau, c'est aussi la récupération et l'utilisation des eaux de pluies dans la maison et pour le jardin, la phyto-épuration...


Biodiversité végétale - Ronce, lierre et Cie

Il y a tant à dire sur la végétation locale !

En Europe, l'évolution tend à installer la forêt. Les jeunes arbres poussent sous la protection des ronces qui les préservent des chevreuils et abritent une faune essentielle. Voilà un bel exemple de complémentarité, qui peut être employer dans un autre contexte.

Sur un terrain de dimensions "confortables", il est possible de réserver des espaces à la nature : un roncier, un bosquet d'ajoncs, un pré, séparé en deux zones fauchées alternativement une année sur deux...

 On croit perdre quelque chose, alors que cet espace permet la mise en place d'un équilibre, on invite l'abondance de vie.


Règne végétal-règne animal, indissociables

On pense souvent à prévoir des abris pour les oiseaux, mais le peuple des insectes, des batraciens... est tout aussi essentiel. Les gîtes naturels ont plus de chance d'être efficaces que les hôtels à insectes, esthétiques et pédagogiques, mais qui ont quand même un petit air de HLM pas très naturel.



Biodiversité - Sacrées bestioles

"Ce que je cherche, c'est l'unité avec la nature... Cela demande quelques aménagements et engagements bien sûr, mais en agissant ainsi, je sais que je lui permets de retrouver des qualités qu'ailleurs elle a perdues, et je deviens son protecteur et son gardien. Ma pensée est globale, à l'image de la Terre, mais j'agis localement, dans mon jardin, en offrant à la nature un milieu qui renaît, où les animaux et les végétaux reviennent tout naturellement. C'est magique ! Un jardin sauvage, un coin de nature, un morceau de terre libre, même si cette liberté est un peu sous la surveillance bienfaisante d'un jardinier naturaliste passionné."

Extrait de "Mon jardin paradis" de Gilles Leblais aux éditions Terre vivante, 2010.
Gilles Leblais est ornithologue, auteur, photographe et journaliste naturaliste.


Les plantes : des êtres intelligents qui communiquent


Le langage des arbres

Depuis une trentaine d’années les scientifiques savent que les arbres communiquent entre eux à distance par le biais de molécules chimiques, des composés volatiles.

Ils produisent des sons pour attirer les éléphants ou des molécules pour faire venir la pluie...

Animation : Le langage des arbres sur ARTE.

L'allélopathie

L'allélopathie qualifie un effet direct ou indirect d'un organisme sur un autre organisme par la libération de composés chimiques dans l'environnement.

 Il peut s'agir d'une relation d'entraide ou d'exclusion. On parle d'allélopathie positive ou négative, sachant que ce qui est positif pour l'un, peut être négatif pour l'autre... Tout dépend où l'on se place.

 

Francis Hallé : "Les arbres peuvent être immortels, et ça fait peur."

Selon le botaniste Francis Hallé, les plantes ne “végètent” pas, elles sont même plus évoluées que nous. Les connaître et les comprendre est fondamental pour arrêter le massacre des dernières forêts primaires. (Lire l'article)